Les métopes de la rotonde du Palais d'Iéna

Les métopes pour parachever le Palais d'Iéna.

En 1985, dans le cadre de sa politique d’insertion de l’art contemporain dans les monuments historiques, la Délégation aux arts plastiques du ministère de la Culture passe une commande publique à l’artiste Martial Raysse, afin de réaménager l’espace devant le Palais d’Iéna en le parant d’une statue et de compléter la rotonde au-dessous de la dentelle des claustras avec onze métopes jusqu’alors restées vides.

Elles devaient, à l’origine, être confiées à des sculpteurs, mais le décalage de deux ans du chantier par rapport à l’Exposition internationale de 1937, puis l’obstacle de la Seconde Guerre mondiale ont empêché la concrétisation de ce projet. Il faudra donc attendre un demi-siècle avant de pouvoir les voir enfin ornées.

Seul impératif pour Raysse, réaliser une oeuvre en étroite relation avec l’architecture du bâtiment. Il imagine alors onze métopes au trait contemporain, dont certaines, très colorées, tranchent agréablement avec l’austérité du ciment. Pour les  réaliser, Martial Raysse a fait appel au mosaïste italien Luigi Guardigli. Les trois tables centrales représentent les trois figures géométriques fondamentales – le triangle, le cercle et le carré –, associées à trois des quatre couleurs primaires – le jaune, le noir et le rouge. Les trois tables de gauche illustrent les trois premiers chiffres – le un, le deux et le trois. Les trois tables de droite rappellent les trois valeurs essentielles de la République : la liberté, l’égalité et la fraternité. Enfin, les deux dernières évoquent les deux constantes de l’action : à droite, l’espoir, à gauche, le travail. Les oeuvres, sculpture et métopes, ont été installées en 1989, année du Bicentenaire de la Révolution française.

Textes issus du livret réalisé par AD pour le CESE
©Benoit Fougeirol
Palais d'Iéna, Auguste Perret - UFSE SAIF www.unionpourlenfance.com