Les addictions

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Sous-titre
Une saisine de la section des Affaires sociales et de la santé
Chapeau

Les addictions se définissent par la dépendance à des substances psychoactives (les plus fréquentes concernent la nicotine et l’alcool ; viennent ensuite le cannabis et, loin derrière, les opiacés, la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse) ou à des activités comme les jeux d’argent, les jeux vidéo et plus généralement l'usage des écrans…

Corps
Des facteurs de risque individuels (anxiété, dépression, vulnérabilité à l'addiction, en raison par exemple d'une tolérance élevée à ses effets positifs) et environnementaux (disponibilité du produit, usage dans le milieu familial ou amical...) interviennent dans l'apparition, le maintien ou la rechute des addictions (Inserm 2014).
 
Les conséquences sanitaires des addictions sont délétères, quelles soient directes, overdose, coma éthylique, ou résultent d’effets secondaires de long terme (cancers associés, troubles neurologiques et psychiatriques des consommateurs réguliers de drogue...). 26 % des adultes seraient des fumeurs quotidiens, 10 % ont un usage problématique de l’alcool, et 2,8 % consomment quotidiennement du cannabis (Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 2013). Les conduites addictives interviennent dans environ 30 % de la mortalité prématurée (avant 65 ans, Direction Générale de la Santé , mai 2014).
 
Leur impact est aussi social. L’apparition de troubles psychiques et cognitifs peuvent peser sur les résultats scolaires ou professionnels, voire progressivement entrainer une déscolarisation et une désocialisation. Une addiction sévère non soignée peut aboutir à l’isolement et à la paupérisation.
Enfin, les addictions ont une influence sur les violences familiales ou les accidents de la circulation (la consommation d’alcool multiplie par 8,5 le risque d’être responsable d’un accident mortel, voire par 15, si le conducteur a également consommé du cannabis).
 
Toutes les couches de la population sont concernées par les addictions; les hommes l'étant plus souvent que les femmes. Certains comportements à risque des adolescents et des jeunes adultes facilitent les premières expériences, et l’usage précoce de drogues expose à un risque accru d’apparition d’une addiction par la suite.
 
Pour notre assemblée, la question de la prévention (primaire et secondaire) et de l’accompagnement des personnes dépendantes est plus que jamais posée.
 
La réflexion s’articulera autour de trois volets :
 
  • examiner le plan de lutte contre les drogues et les conduites addictives adopté pour les années 2013-2017 au regard notamment des connaissances les plus récentes en addictologie ;
  • développer de nouvelles approches de la prévention, transversale, multidisciplinaire qui impliquent l’ensemble des acteurs (professionnels de santé, ministères et collectivités territoriales, associations, famille et pairs...) et prennent en compte les différents facteurs de risque ;
  • promouvoir une prise en charge précoce et non stigmatisante des personnes dépendantes.