"Perspectives pour la révision de la stratégie Europe 2020": les recommandations du CESE

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Séance plénière du 23 juin
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Lancée en 2010, la stratégie Europe 2020 met l’accent sur une croissance intelligente, durable et inclusive comme moyen de surmonter les faiblesses structurelles de l’économie européenne, d’en améliorer la compétitivité et la productivité et de jeter les bases d’une économie sociale de marché durable.

Dans cette perspective, elle a fixé comme objectifs :

  • 75 % de la population entre 20 et 64 ans dotée d’un emploi ;
  • 3 % du PIB consacrés à la R&D ;
  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 % par rapport à 1990 ;
  • Augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie pour atteindre 20 % ;
  • 20 % d’accroissement dans l’efficacité énergétique ;
  • Un taux de jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation inférieur à 10 % et au moins 40 % des 30-34 ans diplômés de l’enseignement supérieur ou équivalent ;
  • Réduction de la pauvreté d’au moins 20 millions des personnes confrontées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.

En dépit de résultats obtenus dans les domaines de la lutte contre le changement climatique, de l’éducation et de la lutte contre l’abandon scolaire, le bilan à ce jour reste mitigé en particulier s’agissant des dépenses dédiées à la recherche et au développement, de l’emploi et de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

La crise financière et économique qui sévit en Europe depuis 2008 n’explique qu’en partie ces résultats. Les réponses apportées et les mesures prises aux niveaux national et européen sous la forme de politiques budgétaires et monétaires contraignantes fournissent aussi une clé pour expliquer ces résultats décevants Dans ce contexte général, la Commission européenne devrait proposer à la fin de cette année, une série de propositions visant à réviser la stratégie Europe 2020.

Le CESE entend souligner l’importance de ce projet pour l’UE plus que jamais nécessaire à l’heure où le scepticisme des citoyens grandit sur les finalités de la construction européenne.

L'avis est adopté. Résultats du vote : 173 pour, 1 contre, 0 absentions sur 173 votants.

Alain Delmas est vice-président du CESE. Il siège à la section des affaires européennes et internationales, à la délégation aux droits des femmes et à l’égalité, où il représente le groupe CGT. Par ailleurs, il est président du Centre d’études et de recherches économiques et sociales d’Aquitaine (CERESA).