Pour un logo nutritionnel sur les emballages des aliments

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Une préconisation du CESE relayée par une pétition demandant la mise en place d’un logo nutritionnel sur la face avant des emballages des aliments
Chapeau

Comment mieux aider le consommateur à orienter ses choix et à mettre en pratique la recommandation de « ne pas manger trop gras, trop sucré, trop salé » ?

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L'avis « Favoriser l’accès pour tous à une alimentation de qualité, saine et équilibrée », adopté à l’unanimité le 28 janvier dernier par le CESE et rapporté par M. Thierry Damien au nom de la section de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation, demeure au coeur de l’actualité.

En effet, plusieurs organisations médicales de premier plan ainsi que des associations de consommateurs et de malades ont lancé en mai dernier une pétition citoyenne demandant la mise en place d’un logo nutritionnel sur la face avant des emballages des aliments. Pour elles, ce nouvel étiquetage doit « aider le consommateur à orienter ses choix et à mettre en pratique la recommandation de « ne pas manger trop gras, trop sucré, trop salé » ; il pourra ainsi comparer la qualité nutritionnelle des différents aliments à l’intérieur d’une même famille, voire entre des aliments du même type mais de marques différentes. Cette mesure aura aussi un intérêt incitatif pour les industriels afin de les encourager à améliorer la composition de leurs produits… ».

Le CESE avait abordé cette question dans son avis, et préconisait la mise en place d’un étiquetage simple et compréhensible indiquant les apports en principaux nutriments (graisses, sucre, sel…) par rapport aux besoins quotidiens, qui aurait aussi pour intérêt de répondre aux problèmes d’illettrisme d’une part non négligeable de la population. Il ne s’agit cependant pas de signaler tel produit comme étant nocif, pour la santé puisque tout est question de proportion et d’équilibre alimentaire global, mais de permettre au consommateur de combiner de manière pertinente plusieurs aliments complémentaires. De nombreuses études ont en effet démontré l’inefficacité des messages perçus comme culpabilisants et qui vont à l’encontre de l’approche positive de l’alimentation qu’il convient de promouvoir.

C’est pourquoi, pour éviter tout risque d’effets pervers, notre assemblée a jugé nécessaire d’expérimenter un tel dispositif puis de procéder à son évaluation avant d’envisager une éventuelle généralisation.