Discours du Président du CESE, Patrick Bernasconi - 28 août 2017

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Ouverture des Universités d'été du CNESCO
Chapeau
Ouverture du CNESCO
Lundi 28 aout 2017 – CESE 
Discours d’accueil du Président Bernasconi
Corps
Madame la présidente du CNESCO, 
Mesdames, Messieurs,
 
Je suis très heureux de vous accueillir aujourd’hui pour l’ouverture de votre université d’été : quelles politiques scolaires pour former notre jeunesse ?
Cette université est aussi un peu la nôtre car nous avons travaillé ensemble depuis plusieurs mois sur les contenus des ateliers, sur la définition et le choix des thèmes qui seront évoqués au cours de ces deux journées de travail.
Ce sont des thématiques cruciales pour le système scolaire. Mais les questions posées dépassent la seule approche de l’école. Ce seront des thèmes comme 
- le territoire,
- la santé,
- la gouvernance 
- et l’évaluation de l’action publique
qui seront abordés par les différents ateliers qui vont suivre. 
Ils constituent des enjeux sur lesquels le Conseil économique, social et environnemental a déjà travaillé ; nous avons voté des avis qui pourront alimenter les tables rondes, notamment sur la question des territoires ruraux.
 
Cela me permet de faire une petite parenthèse sur la manière dont travaille le CESE. Le CESE est une assemblée qui représente dans toutes ses composantes, la France :
Plus de 61 organisations, des syndicats de salariés aux chefs d'entreprise, des organisations de défense de l'environnement aux organisations de jeunes, des mutualistes aux agriculteurs, des professions libérales au monde des associations.
Plus de 61 organisations qui travaillent dans des sections qui traitent 
- de l’emploi, 
- de l’aménagement du territoire,
- de l’éducation, 
- de l’économie et de l’industrie, 
- de l’environnement bien sûr, 
- du droit des femmes,
- de l’outre-mer.
Cette assemblée de 233 membres nous permet de couvrir toutes les couches sociales, tous les territoires, toutes les tranches d'âge. 
Ses différentes composantes de la société expriment ses points de vue, l’intérêt collectif que chacune représente, et ensemble elles construisent une réflexion commune pour produire un avis soucieux de l’intérêt général.
Le CESE est l’expression de ce que nous appelons la société civile organisée et elle a aujourd’hui toute sa place dans le débat démocratique. En permanence en phase avec la société civile, notre assemblée est au cœur des sujets qui préoccupent notre société.
L’éducation, bien sûr occupe une place centrale,  la formation de notre jeunesse pour reprendre le sujet de cette université est un enjeu pour le gouvernement. Il est important que  la société prenne part aux débats, 
Fasse des préconisations en vue d’alimenter ce que seront les grandes orientations, les réformes de notre système éducatif.
 
La première phase de la réflexion c’est de commencer par l’évaluation des politiques publiques. Cette question est au cœur du débat démocratique et c’est un point de départ pour engager des réformes efficaces. Comment se pratique aujourd’hui l’évaluation de l’action publique, par quels acteurs ? Ce sujet, qui sera l’objet de la plénière qui va suivre est une préoccupation commune, CNESCO et CESE et nous allons tenter ensemble, de réfléchir à son rôle, à sa place dans le dispositif démocratique pour répondre aux enjeux de la réforme et du changement.
 
Pour ma part et pour ses raisons et depuis le début de mon mandat, ma priorité a été de mettre l’accent sur l’évaluation des politiques publiques. Travailler à l’élaboration de la politique publique suppose d’être en capacité d’analyser ce qu’elle a pu produire comme résultat, évaluer son efficience.
 
L’évaluation par le CESE donne à la société civile la possibilité de s’exprimer sur une politique qui s’impose à elle. L’évaluation participe de la perception que les Français ont de la prise en compte de leurs préoccupations. Pour moi c’est un axe d’évolution majeure, un élément central de la vie démocratique. Je serai très attentif à la restitution de cette plénière et je sais que Michèle Nathan, présidente de la délégation à l’évaluation des politiques publiques et à la prospective contribuera à alimenter la plénière avec toute la réflexion qu’elle a déjà engagé sur ce sujet.
 
Enfin et c’est le sujet qui nous préoccupe tout particulièrement en ce moment au CESE, c’est une des questions de cette université, l’orientation.
Elle est essentielle tant elle impacte nos parcours de vie.
 
Elle est déterminante tant elle se situe à l’interface de différents domaines : 
- de la personne et de son projet, 
- de son origine sociale,
- de son genre, 
- de son parcours antérieur,
- de l’organisation des structures de formation, 
- de l’insertion professionnelle, de la formation tout au long de la vie.
La question des choix de son orientation, de l’accompagnement de ce choix participe à des difficultés connues de tous : 
- taux de sortie du système scolaire sans qualification,
- échec en premier cycle universitaire,
- hiérarchisation entre les voies et les séries, 
- parcours cloisonnés, 
- reproduction sociale,
- impacts des représentations et des stéréotypes,
- inégalité d’accès aux informations…
Ce sont sur ces questions que nous avons décidé de travailler. Nous allons chercher à identifier les conditions à réunir pour favoriser une orientation active, qui n’assigne pas à résidence sociale les personnes, une orientation qui favorise la mobilité, la construction progressive des parcours personnels, et une adaptabilité indispensable.
 
Les travaux de l’université viendront alimenter nos travaux et le CNESCO est partie prenante dans cette réflexion tant au niveau de son élaboration que par la suite dans son suivi et son évaluation.
 
Je vais ouvrir les travaux de cette université et j’en suis très heureux.
Très heureux du travail que nous avons engagé ensemble pour construire ces deux journées,
Très heureux de vous avoir à nos côtés pour suivre cette question centrale de l’orientation,
Enfin très heureux de vous accueillir dans notre assemblée.
 
Je vous souhaite, je nous souhaite d’excellents travaux. 

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